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Mais que se passe-t-il en France ?

En France, un président tout puissant a, depuis les élections, donné le sentiment de monopoliser les décisions politiques, économiques, judiciaires… sans concertation ni multilatéralisme au point de mobiliser une grande partie de la population pour laquelle les retombées économiques étaient la goutte d’eau qui fit déborder les gilets jaunes dans la rue depuis à présent vingt semaines.

Il va de soi que les décisions politiques, longuement mûries par les spécialistes, étaient nécessaires d’être prises. Mais sans aucune explication ni empathie, le peuple les a conçues comme un acte à leur encontre.

Le contexte économique depuis les accords de Schengen a voulu orienter toutes les politiques européennes vers une réduction de la dette à juste titre. Cette dette écrasante menaçant de rendre nos économies bien moins compétitives, relancer l’inflation et générer la perte d’emplois et la baisse concomitante de la qualité de vie des citoyens européens.

Mais les français ont accueilli les mesures décrétées par l’exécutif comme une imposition supplémentaire, d’autant plus injuste qu’elle est apparue comme un cadeau aux riches et une réduction du pouvoir d’achat des moins nantis.

Prenant conscience qu’il faudrait attendre les élections prochaines pour pouvoir se prononcer et agir, ils sont descendus dans la rue pour crier leur indignation. A juste titre car il apparaît à présent au grand jour qu’entre les élections dites représentatives, faites de promesses souvent non-tenues, le citoyen a juste le droit de se taire et d’admettre, soumis, que ses représentants prennent les décisions qu’il leur a déléguées.

Le temps est venu d’une métamorphose sous peine de voir s’enkyster cette haine du système qui sert plus aux extrêmes qu’au peuple. Le temps de la représentation délibérative où, au regard de ce qui se fait dans les cours d’assises, les représentants issus du peuple, briefés par des professionnels, sont capables par bon sens et délibération de venir à bout et de trouver des réponses aux questions et aux choix que la société doit prendre.

Cette seule légitimité ne suffit évidemment pas mais doit s’articuler avec les connaissances des spécialistes qui oeuvrent au niveau des choix économiques, politiques, etc. dans une transparence relayée par les débats entre cette autorité technocratique qui informe le citoyen des enjeux et qui lui donne droit à la parole en continu sur toute question de société entre chaque échéance électorale.

C’est cette révolution pacifique qui doit être entreprise pour passer du bipartisanisme trop longtemps en œuvre en France, à la remise radicale en perspective qu’aucun parti ne détient la vérité mais plutôt des intérêts de caste liés à la fortune et à leur carrière politique. Passer à une saine délibération ajoutée à une représentativité rendra cette dernière beaucoup plus crédible et efficace et renforcera le sentiment d’appartenance à une famille citoyenne impliquée dans son avenir et ses choix.

Salim Kaiss

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