Texte n°2
Les siècles passent et voient la chute de l’ancien régime, sous les coups de boutoirs de la philosophie des lumières de la révolution française et des guerres napoléoniennes exportatrices des nouvelles valeurs, et volens nolens la révolution américaine qui établira la plus grande démocratie mondiale.
La défaite nazie consolidera ce mouvement et ouvrira la voie à la déclaration universelle des droits de l’homme (du 10 décembre 1948). Tout paraît aller pour le mieux quand une grave crise survient en France opposant l’exécutif aux « Gilets jaunes ». La situation frôle l’insurrection quand une idée émerge de la confrontation. Celle d’un grand Débat National. Une idée dont il faut bien voir qu’elle est d’essence dialectique. Contrairement aux apparences on ne la doit pas au président Emmanuel Macron mais à la confrontation proprement dite. Les « Gilets jaunes » et l’exécutif confondus, seront à l’origine de cette nouvelle proposition.
Cette idée pourrait être une « Grand Idée » à même de remettre en perspective le fonctionnement démocratique traditionnel : par voie représentative après des élections - de fait, les députés constitués en une sorte de caste fermée, n’ont rien vu venir (à quelques exceptions près), ce qui est un comble ; un pouvoir exécutif aux antipodes du peuple qu’il devrait servir, et enfin un pouvoir judiciaire écartelé par les tensions. Un pouvoir judiciaire qui pourtant contient dans ses institutions un modèle de démocratie participative : la cour d’assises. Rappelons-nous en effet du tribunal populaire (les jurés tirés au sort qui au final prononceront le verdict). Tirés au sort, donc non qualifiés, n’ayant pas suivi d’études de jurés, venus directement du peuple. Naïfs et sans expérience, ils auront pourtant une charge très lourde, décider du sort d’un congénère accusé d’un crime grave.
Julien Friedler